Contraint de faire l’impasse sur l’ouverture de l’Helveti’Cup à Scuol suite à un genou mal en point, je revenais avec l’envie légitime de bien rouler pour ce Chauxmont Super D 2018. Sur le podium lors des 7 éditions, ces sentiers m’avaient toujours bien convenu. Je sentais néanmoins que je n’étais pas autant à l’affût qu’habituellement. Déficit de roulage en cause.
Cette année, l’organisation nous avait convié à Bôle pour la première partie de la course. Après un transport jusqu’au Col de La Tourne, une première liaison nous a permis de retrouver la sensation aléatoire du fameux calcaire humide… Une magnifique vue sur le Creux du Van et le lac de Neuchâtel avant d’embarquer dans la première des 10 spéciales. Autant dire que la journée va être longue. Peut-être encore subjugué par la beauté du panorama précédent, je me fais surprendre par le terrain raide et glissant dans la seconde épingle… Perte d’équilibre et jolie glissade sur dans la pente tapissée de feuilles. Après quelques longues secondes je m’arrête enfin…puis récupère mon vélo avant de remonter sur le sentier. La suite s’avère poussive et chaotique, déraillement, imprécisions…. Je passe la ligne d’arrivée bien déconfit…avec déjà une sacrée « valise » sur le porte-bagage.
J’enchaîne alors tant bien que mal les 3 spéciales d’après sans grandes sensations sur ces nouveaux et originaux tracés. L’enthousiasme n’est pas débordant en revenant au véhicule pour réaliser le transfert direction Hauterive. Une fois sur place, léger « tartinage » de crème solaire pour contrer les rayons célestes et changement de gomme sur ma roue avant pour attaquer plus franchement. Le plein d’énergie est réalisé au ravitaillement, une longue liaison nous attend. La SP5 nous rappelle l’occasionnelle verticalité du relief jurassien. Du typique « slow is fast » où la fougue est à mettre entre parenthèse.
Des temps d’attente réduits avant chaque départ, l’ambiance est à la déconne dans notre petite cohorte de potes. Préparation idéale avant de « biper » à l’entrée de chaque portique. A force, je prends plus d’assurance et de plaisir durant les 3 chronos suivants, avec 3 temps scratch à la clé. Les tracés sont toujours aussi exigeants même si le calcaire majoritairement « sec » se montre plus amical que lors de certaines années « brumeuses ».
Après la seconde grosse liaison de la journée, heureusement entrecoupée d’un ravitaillement salvateur, j’aborde la SP9 revigoré et motivé. Gros rythme d’entrée de jeu pour tenter de reprendre encore du temps. Un peu « collé » dans la longue relance sur piste, j’apprécie toute l’efficacité de l’Orbea Rallon, qui, rassurant, invite à l’engagement même dans les parties les plus tortueuses. Encore une bonne manche, idéal en vue de la dernière spéciale.
Une bonne pause avant de regagner le funiculaire de La Coudre qui nous amène jusqu’à Chaumont pour le dénouement final: une spéciale en mode « poursuite ». Appelé en 4ème position, la bataille s’avance intense avec des écarts ténus devant…et derrière. Je m’engage sans calculer sur cette piste des « Suisses Allemands ». Rapidement au contact du pilote parti devant (Emeric Ienzer), je ne parviens toutefois pas à le dépasser et préfère éviter une erreur fatale. Sans compter que dans la partie finale plus physique je n’ai pas eu droit au chapitre.
Après de 40 minutes de chrono, je termine donc finalement 4ème scratch (2ème senior). Un résultat qui me satisfait pleinement compte tenu de mon départ matinal hésitant. Bravo & merci aux organisateurs pour ce coup de fraîcheur bienvenu avec un format renouvelé, et aux bénévoles pour leur précieuse et souriante aide.
Rendez-vous dans 2 petites semaines en terre chablaisienne pour la suite des aventures! D’ici là, faites un petit détour par cette page -> Your Support! – Un grand MERCI votre précieux soutien!
Bon solstice d’été à tous 😉
Emmanuel
© photos / P. Reusser – Y. Bangerter